dimanche 19 octobre 2008

« LE RETOUR DES ANCIENS»


« LE RETOUR DES ANCIENS»

«Attention !
Attention !!
Attention !!!
Tous les grands-parents sont là
Les spahis sur leurs montures
Chevauchent à bride abattue
Vers les cités dortoirs qui puent

Tous les tirailleurs algériens
Toujours aussi fiers
Et aussi sereins
Traînant sur leurs belles jambes de bois
Sont de retour
Ils reviennent du front
Précédés par les non moins fameux
Tirailleurs sénégalais
Qui marchent toujours les premiers sans rechigner
Mais cette fois-ci beaucoup plus pressés
Ils ne marchent pas ils courent
Car
Par tout ce qui advient à leurs petits-enfants
Sont terriblement oppressés
Les goums des tabors quoique très vigoureux
Très inquiets et nerveux
Se trouvent par eux de très loin dépassés

Ainsi toutes les âmes très émues
Qui avaient au nom de la France combattu
Par l’ampleur des événements sont venues

Regardez là-bas arriver
Telle une marée
Les anciens d’Indochine
Suivis tout juste après
Par les déboussolés du Viêt-Nam
Les réchappés de Dien Biên Phu
Bien entendu
--Pas tout à fait vraiment fou !

--Alors voyez-les passer
Si heureux
Puisque vous le dites
Roulant des yeux
Et riant aux anges
Qu’ils voient voler devant eux

Ils s’en vont tous vers les banlieues en feu
Dame Rupture y est en fête
Elle n’a toujours fait qu’à sa tête
Elle s’épanouit en ces lieux

N’oubliez pas dans tout ce déferlement
Les zouaves ou zwâwa
Et les anciens combattants
Récents
Qui n’ont pas tenu à manquer ce grand rassemblement
A tous les rappels ils sont présents
Leurs médailles à leurs poitrines arborant
«Ils sont venus ,ils sont tous là »
Pour voir ce qui arrive à leurs petits-enfants
Confiés à la « maman ».»

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Extrait:Du recueil poétique:
" LES EVENEMENTS DE FRANCE
-2005-
BANLIEUES DE PARIS
LES FRUITS AMERS DAUTOMNE "
EDITION /EDILIVRE

« LA RESISTANCE PAR L’ECRITURE »




« LA RESISTANCE PAR L’ECRITURE ».



L’écriture étant une véritable catharsis, autant que le théâtre, l’homme sensible, afin d’alléger le poids de ses tensions intérieures peut, selon ses prédispositions, s’y adonner.

Il en est tout à fait de même, mais d’une manière autre, pour celui qui, en plus de sa sensibilité, se trouve exagérément ou simplement conscient de son rôle au sein de sa société. Ce dernier ne peut se permettre de se détourner de son devoir de citoyen, ou de bon citoyen, dans des situations difficiles que pourrait traverser son pays et, RESISTER.

Il recourt le plus souvent à l’écriture si ses capacités ainsi que ses moyens le lui permettent afin de ne pas imploser : l’écriture de vient un véritable CRI.

C’est pourquoi, et cela a été démontré par les faits mêmes de l’Histoire, dans des sociétés qui vivent dans des conflits sociopolitiques et économiques , ou à l’exemple des pays colonisés, on voit l’émergence de courants littéraires tels que ceux qui se basent sur l’engagement : la littérature de combat ou ceux qui utilisent la dérision pour atténuer, tout en l’ indexant, le mal que l’on subit ,à l’exemple de la poésie satirique ainsi que le théâtre de dénonciation.

Si en Algérie, actuellement, nous constatons l’apparition d’un très grands nombre de romanciers, d’hommes de théâtre, de poètes qui expriment si bien le malaise inhérent à la situation si complexe que vit au quotidien le peuple algérien ou le pays ou qu’ils ont déjà vécue, ceci est en leur honneur, et ils n’en sont que plus méritants encore. Tous ces hommes qui sont en train d’écrire l’histoire d’une manière ou d’une autre méritent, bien entendu, tous nos encouragements ainsi que tous nos égards. Ceci s’adresse aussi à tous ceux qui, dans le monde entier, sont en train de militer dans ce sens.

Enfin, le conseil que l’on aimerait donner à ceux qui n’ont pas encore compris qu’il faut œuvrer pour le bien de l’humanité puisque c’est aussi notre propre bien, c’est :

« Œuvrons pour l’homme !

Oeuvrez pour vos frères !

Œuvrons pour l’humanité

Entière ! »

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LEMILITANTSANSFRONTIERES

mercredi 8 octobre 2008

"" LE 5 OCTOBRE 1988 ""

« « LES EVENEMENTS D’OCTOBRE 1988 EN ALGERIE » »





LES EVENEMENTS D'OCTOBRE 1988 EN ALGERIE ""


« « LES EVENEMENTS D’OCTOBRE 1988 EN ALGERIE » »
Ce que dit l"auteur :
d'"OCTOBRE NOIR" :
M.L.ATHMANI


""LE 5 OCTOBRE 1988
EN ALGERIE FUT LE PLUS GRAND SACRIFICE
DES ENFANTS
POUR LES GRANDS POLTRONS DE LEUR TEMPS.""


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En ce 5 OCTOBRE, je m'incline devant le nombre de jeunes qui sont morts en Algérie lors des événements d'Octobre en 1988 sans savoir pour quel mal qu'ils n'ont pas fait, ce jour-là, ils sont morts.

Je m'incline devant toutes ces âmes à peine venues au monde qui ont payé pour les poltrons de leur temps.

Je m'incline et crie tout haut ce que, il y a 20 ans, on ne m'avait pas, Chez MOI, permis de CRIER et d'ÉCRIRE.
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Quelques Poèmes extraits de : "" OCTOBRE NOIR "" .

"" L'ANARCHIE "

Quand l’ivraie
Envahit le blé

Quand la gangrène
S’impose en Reine

Quand les malfaiteurs
Deviennent Rois

Quand une société de parvenus
Dédaigneuse
Nargue le pauvre ahuri

Quand la vie
Devient amère

Quand le mal
Empire

Quand l’ingratitude
Est déclarée

Quand la glèbe
Meurt de soif

Quand l’amour
Déserte les cœurs

Quand les braves
Sont indexés

Quand la vérité
Est prise en chasse
Et que le mensonge
Occupe la place

Quand le Mal
Ecrase le Bien
Et que la Haine
Galope les rues

C’est le règne du désordre
C’est le Peuple qui gronde
C’est la colère générale
C’est aussi la vindicte

C’EST l’ANARCHIE !
Tout court.


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“” J’AI VU “”
En cet “OCTOBRE NOIR”
J’ai vu Ma Mère pleurer
J’ai vu Mes Frères pleurer
J’ai vu Mes Soeurs pleurer
Convenez que c’est amer
Et très dur à avaler
Je ne pus me contenir
Je voulus crier Mes Frères
Je voulus pleurer Ma Mère
Je voulus hurler Mes Soeurs
Mais
On m’empêcha de crier
On m’empêcha de pleurer
Et je ne pus hurler
Je me débattis
Tel un déchaîné
Je ne pus rien faire
Je ne pus rien dire
Je me suis évanoui.
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« « TENSION » »

Je n’ai plus le cœur à parler des Fleurs
Ni des sourires enjôleurs
Je VEILLE
C’est plus que jamais
Le temps de VEILLER.

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« « MES LARMES » »

Pendant toutes ces journées
Dans toutes mes prières
Mon cœur se serrait
Et mes larmes chaudes
Coulaient

Elles coulaient
Pour ma Mère
Elles coulaient
Pour mes Frères
Elles coulaient
Pour l’ALGERIE entière

De mes larmes perlées
Que j’ai enfilées
J’ai fait des colliers
Un collier
Pour ma Mère
Un collier
Pour mes Frères
Un collier
Pour l’ALGERIE entière.

« « A MES GEÔLIERS » »

Au grand jour
Je paraîtrai
Un jour
Et on lira la grandeur de mon amour blessé
Cet amour jaillissant
De mon amour torturé
Gémissant
Fouetté à sang
Par la PERFIDIE d’un Aigri insolent
Cet amour confié sur un si long papier
Que vos mains d’inhumains ont déplié
Puis rapidement replié
Pour ne jamais re-déplier

Cet amour enragé
Que vous avez encagé
C’est MON AMOUR pour Mon Pays
C’est MON AMOUR pour l’ALGERIE
C’est MON AMOUR pour Ma Patrie
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(Dame censure était REINE) .
«Et moi, aujourd’hui, grâce aux Hommes qui m’hébergent : pas pour a formalité, je suis devenu véritablement comme tu le constates, comme tu le vois :
un ROI et , comme il se doit , je fais ce que je veux sous mon toit ! »
dit l’ auteur d’OCTOBRE NOIR .

« « LA MEUTE » »


L’Enfer !
C’est l’Enfer !
« Ezilzel » !
« Ezilzel » de TAHAR OUETTAR !

C’est la ruée !
La ruée !
La meute arrive !
La meure gronde
Tel un torrent impétueux !

Des poltrons vicieux
Attendent le moment
Vicieux
Ils attendent

La meute avance
Vicieux
Ils ont toujours été aux aguets
Ils attendent

La meute avance
Vicieux
Les poltrons s’infiltrèrent
Et
En Lions se déguisèrent


Tous les couteaux furent tirés
Haut la main
Ils sont brandis
La situation s’envenima
C’est l’anonymat

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« « Ô ALGERIE » »

Ô ALGERIE Pays des Braves !
Dis-leur
En cet Historique mois d’ (octobre
Dis-leur !

Dis-leur
Qu’ils se leurrent
Ceux par qui
Dans la houle
Nous allions
Etre précipités
Et devenir leur risée
Dis-leur !

Dis-leur
A ces faux dévots
Du moment
Qui dehors toutes dents
Font du tapage à tous vents
Croyant te porter préjudice
En usant de mille et un artifices
Dis-leur !
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« « LES SIRENES » »

OCTOBRE…OCTOBRE…OCTOBRE…OCTOBRE…OCTOBRE…OCTOBRE…OCTOBRE…

De tous les coins
Les sirènes ont mugi
Ce jour-là
Elles se plaisent à mugir
Elles attisent le feu
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Extraits de: ""OCTOBRE NOIR ""
de: Mohamed Laïd ATHMANI / " LA PENSEE UNIVERSELLE »
1988/1990

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